Certificat n°785 – Date d’expiration : décembre 2029
Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de Lot-et-Garonne
9 rue Etienne Dolet
47000 AGEN
Tél.: 05 53 48 46 70
http://www.caue47.com/
Architecte de formation, j’ai souhaité rapidement me spécialiser dans l’urbanisme, dès la fin de mes études d’archi à Bordeaux. Après avoir suivi le DESS d’urbanisme opérationnel, animé par @Jean MARIEU, à l’institut d’aménagement de Bordeaux III, puis un bref passage en l’exercice libéral, je travaille pour une DDE et décide de passer le concours d’urbaniste de l’Etat en 1993qui me conduit à des postes en DDT et des détachements de la communauté d’agglomération d’Angoulême, puis du CAUE de Lot-et-Garonne.
Mon rôle, je le vois comme celui d’un passeur, d’un intermédiaire bienveillant, qui décrypte des situations très diversifiées surtout celles de petites communes où la modestie des moyens financiers le dispute à la complexité des problèmes à résoudre. L’adaptation des espaces bâtis et non bâtis dans une commune est une quête perpétuelle de solutions permettant de poser tous les éléments et réfléchir de manière prospective, participative et globale pour le bien commun.
De la question posée initialement qui peut être très ponctuelle (sécuriser une place par ex), l’enjeu est souvent de faire partager cette idée, peu évidente au départ, qu’il faut savoir perdre un peu de temps au départ, pour en gagner ensuite.
Le CAUE de Lot-et-Garonne, dont je suis maintenant la directrice, est à l’origine de solutions innovantes tel que la commande d’études en 2 étapes : le plan de référence, puis les missions de maîtrise d’œuvre, en ayant recours à la technique d’achat en accord-cadre. Mais aussi, via le recours à la remise de prestations rémunérées…
Choisir des intentions d’aménagement, correspondant aux attentes de la commune, plutôt que directement et seulement une équipe de MOE…Ces innovations ont été rendues possibles car le CAUE représente un service public, neutre, dénué de toute intention ultérieure. Pas de subvention à donner mais du temps pour faciliter cette maïeutique du projet de redynamisation urbaine qui articule souvent toutes les thématiques habitat, valorisation du patrimoine, paysage…
Qu’est-ce qui m’étonne encore aujourd’hui ? Que l’exemple vienne des communes les plus démunies mais souvent les plus conscientes de l’apport de professionnels architecte, urbaniste, paysagiste, artiste… !
Je suis enfin personnellement attentive actuellement à une dimension de nos territoires : tout est déjà-là et c’est ce « déjà-là » qu’il s’agit de révéler, d’adapter, d’optimiser… Un axe de travail certes plus exigeant mais tellement en accord avec l’objectif de sobriété foncière.
Pourquoi j’ai choisi la qualification OPQU ? Parce que comme pour les paysagistes, on est face à un besoin de clarification des pratiques professionnelles des urbanistes, avec un socle commun de valeurs sociétales et environnementales, des qualifications et une bonne dose de déontologie ! Donc faisons tous l’effort de la qualification, cela en vaut la peine !